Lorsque l'Éternel avait dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire? » (Ge. 18:17), ne faisait-il pas allusion à plus que la destruction de Sodome et Gomorrhe? Ne pouvant cependant lui dévoiler tout son conseil à ce moment, en Genèse 22, Il le fait mimer lui-même avec son fils Isaac ce que le Père ferait jusqu'au bout avec son Fils Jésus-Christ. Dans ce même esprit considérons deux scènes où ce genre de mime et d'allusion sont tissés dans la Parole:
La première scène se trouve en Genèse 40:14-23 : nous y trouvons Joseph dans la détresse de la prison exprimant le désir qu'on se souvienne de lui (v.14); il est en prison avec l'échanson et le panetier du roi d'égypte. Celui qui portait la coupe de vin ainsi que celui qui portait le pain sont tous deux associés à Joseph; l'échanson sera restauré à la cour du Pharaon et l'autre, le panetier, mourra pendu au bois. Les songes évoqués parlaient de trois jours où auraient lieu la restauration et le jugement. Ce serait à l'occasion d'un repas de célébration pour la naissance du roi. étonnants éléments regroupés ainsi, avant la pleine révélation de Celui qui a exprimé le désir qu'on se souvienne de Lui, à l'heure de sa détresse, avec la coupe de vin et le pain, Celui même qui a été pendu au bois pour nous et qui est ressuscité le troisième jour. Ce repas de festin, la sainte cène, n'est pas à l'occasion de la naissance d'un roi puissant mais plutôt pour celle de la mort du Fils de Dieu. Ainsi ce regroupement d'éléments ne relève-t-il pas de l'intention divine en rapport avec ce qui nous est maintenant pleinement révélé dans la sainte cène.
La seconde scène est en rapport avec la double requête d'Esther en Esther 5:3 à 8. Celle-ci invite le roi à deux reprises à un repas préparé pour lui. Le plus petit invite le plus grand. Au deuxième repas Haman, le méchant, est dévoilé et il sera ensuite pendu au bois (ch. 7:10) et le peuple sera sauvé. Entre ces deux repas, Mardochée, le juif sera couronné et honoré par tous(ch. 6). Esther aurait pu demander pour elle-même la moitié du royaume; elle n'a demandé que la présence du roi à ces deux repas. Notre Seigneur Jésus a exprimé son désir à lui, il aurait pu demander les nations (Ps. 2:8) mais il a plutôt demandé notre présence avec Lui (Jean 17:24). Ici, le plus grand a invité le plus petit; et, comme Esther l'avait fait avec son mari, il nous a invité deux fois à un repas et demandé « faites ceci en mémoire de moi » aussi à deux reprises, la première fois le soir qu'il fut livré et la seconde lorsque, de la gloire, il le révéla à Paul (1 Cor. 11:23). Le Seigneur est celui qui a été pendu au bois pour les coupables plutôt qu'Haman le coupable et c'est Lui aussi qui a été couronné et élevé plus haut que les cieux et que tous devront honorer plutôt que Mardochée.
Ainsi bien-aimés, lorsque nous sommes réunis autour du Seigneur Jésus, à sa table, pour nous souvenir de Lui dans sa mort pour nous, soyons pleinement assurés de son grand intérêt pour notre présence à ce repas et de la grande joie qu'Il a de ce que nous répondions ainsi à l'accomplissement de ce qui était caché dans ces précieuses allusions de l'Ancien Testament. Quel privilège, comme en Jean 12:2, de Lui faire un souper en son honneur et que chacun vienne au souper auquel Il nous a convié.
Absalom, le fils rebelle, avait dressé une stèle pour rappeler la mémoire de son nom car il n'avait pas de fils (2 Sam. 18:18), mais le Seigneur Jésus, le Fils obéissant, a institué un repas de souvenir pour rappeler sa mémoire et faire vibrer nos coeurs à l'unisson du Sien dans l'attente de se voir face à face!
NOTE: Les citations et références bibliques sont de la version Darby, sauf si autrement indiquées. Toute méditation non signée l'est dans l'esprit d'Ecclésiaste 12:11 (12:13 pour la version Segond).
Dernière mise à jour 2007/12/20